Arménie 2019 - Balade arménienne, entre nature et culture - 4 octobre

Vendredi 4 octobre 2019 - Visite d'Erevan et alentours

Nous sommes allés tôt à la salle à manger pour le petit déjeuner et nous avons bien fait car il y a un groupe de français qui a presque terminé mais ils sont aussitôt remplacés par des allemands qui envahissent les lieux.
A 9 h 00, nous retrouvons Maria, notre guide, dans le hall. Elle est toute jolie, vêtue d'une marinière, jupe, ballerines et canotier. Nous voilà partis pour notre dernière journée de visite. Nous commençons par la Cathédrale de Zvartnots qui est en ruine mais majestueuse. Située dans banlieue d'Erevan, c'est un des plus importants sites archéologiques du pays, inscrit depuis 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Signifiant « la force vigilante », la cathédrale du lieu a été construite de 642 à 662, sur l'initiative de Nersès III dit « le Bâtisseur », le catholicos de l'époque, en plan de tétraconque (quatre conques) à galerie circulaire. Il y avait à l'origine un grand palais ; le bâtiment a cependant été détruit à cause d'un tremblement de terre au xe siècle. La cathédrale possède un plan original car elle est de forme circulaire mais différent du modèle traditionnel Arménien pouvant résister aux séismes. Il y a également la statue de Toros Toramanian qui était un éminent architecte arménien et historien de l'architecture. Il est considéré comme «le père de l'historiographie architecturale arménienne».


Nous allons ensuite visiter l'église Sainte-Hripsimé. C'est une église du Saint-Siège d'Etchmiadzin. Elle date de 618. Elle a été restaurée au XVIIe siècle et a gardé son aspect original qui témoigne bien de l'architecture arménienne. L'église est un tétraconque à niche d'angles (Les 4 niches sont d'énormes piliers creux qui donnent une totale stabilité à l'édifice sans besoin de contreforts externes). Hripsimé est une vierge romaine martyrisée avec ses compagnes. Selon la légende, l'empereur romain Dioclétien aurait succombé à sa grande beauté et l'abbesse, Hripsimé et les autres nonnes s'enfuirent en Arménie. Le roi arménien Tiridate IV aurait à son tour convoité Hripsimé et, devant son refus, l'aurait fait mettre à mort en 301. La langue de Hripsimé est arrachée, son estomac ouvert, elle est aveuglée puis tuée, et son corps est taillé en morceaux. Son tombeau est à l'intérieur de l'église.


Nous nous dirigeons ensuite vers Etchmiadzin, le Saint Siège de l'Eglise Apostolique Arménienne. C'est un grand complexe monastique, qui est actuellement le siège du catholicos de tous les Arméniens (patriarche suprême), et qui abrite également un séminaire, une bibliothèque, l'église du Saint-Siège (que l'on ne peut hélas pas visiter car elle est en travaux), un centre culturel (où il y a une répétition de danses folkloriques), d'autres églises dont une que nous allons visiter et où se célèbre un baptême... 


Nous déjeunons en terrasse du réfectoire du Saint-Siège devenu un restaurant. Le serveur nous met de la musique française et ensuite, une pianiste et un chanteur enchantent notre repas. Nous avons bien évidemment des salades de crudités et du fromage, suivis par du cochon grillé et du poulet aux champignons avec des patates grillées. En dessert, Maria fait remplacer le gâteau par de la glace vanille et fraise.
Nous repartons pour le centre d'Erevan où nous commençons par visiter le musée des manuscrits Matenadaran. C'est l'un des plus riches dépôts de manuscrits et de documents au monde. Il compte plus de 17 000 manuscrits et environ 300 000 documents d'archives. Son histoire remonte au Vème siècle et à la création du matenadaran d'Etchmiadzin, que la tradition fait remonter à l'invention de l'alphabet arménien par Mesrop Machtots en 405. Il constitue aujourd'hui « un des lieux essentiels de l'élaboration et de la transmission de la mémoire nationale en Arménie ». Notre guide dans ce musée est une dame âgée qui parle français. Au début, elle paraissait assez revêche mais elle est très intéressante et a su capter notre attention et a fini par se montrer souriante. Nous voyons des manuscrits incroyables de tous les temps.


En sortant, nous allons dans les boutiques du musée espérant trouver un marque-page en bois mais nous n'en trouvons pas qui nous plaisent par contre nous en achetons un en carton où figure l'alphabet arménien ainsi qu'un petit livre de prière qui peut entrer dans une petite boite d'allumettes.

Nous reprenons la voiture pour rejoindre le parc de la Victoire (c'est l'un des plus grands espaces verts de la Capitale) où se dresse une gigantesque statue de Mère Arménie. Le terme de « Victoire » fait référence à la victoire à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il commémore la participation des soldats de l'Arménie soviétique et nous allons voir également le monument dédié aux 50 ans de l'Arménie soviétique. Situé sur une colline, le parc offre une belle vue sur la ville à laquelle il est relié par un escalator intégré dans le monument de la cascade. C'est aussi le parc des amoureux où nombreuses premières rencontres se concrétisent. Il y a d'ailleurs un couple de jeunes mariés venus pour séance photo. 


Nous commençons à descendre de nombreuses marches vers la Cascade. Ce monument a été construit dans les années 1970.  Il est composé à l'extérieur de jardins en terrasse, de fontaines et d'un large escalier de haut en bas. Large de 50 mètres, la Cascade fait 118 mètres de haut ; l'escalier, incliné à 15°, comporte 572 marches sur 302 mètres. À l'intérieur, une série d'escalators et d'ascenseurs permet de relier l'esplanade au centre ville. Depuis 2009, la Cascade abrite un centre d'art contemporain, le Cafesjian Center of Arts. Nous prenons les escalators pour descendre jusqu'au "Jardin". Tout au long de notre descente, sur chaque palier et dans le jardin, nous pouvons admirer des œuvres contemporaines.


Nous marchons ensuite jusqu'à l'opéra en passant par la place de France qui a été inaugurée par les présidents Jacques Chirac et Robert Kotcharian le 30 septembre 2006 en présence de Charles Aznavour. Il s'y trouve une œuvre de Rodin qui a été offerte par Nicolas Sarkozy.


Edgar vient nous reprendre près de l'opéra mais il est en retard car il y a beaucoup d'embouteillages. Il nous ramène à l'hôtel où nous commençons par boire une rafraîchissement en terrasse et servi par notre serveuse préférée.
Nous faisons un bref passage dans notre chambre. Nous n'avons pas le temps de prendre une douche et nous rassemblons nos affaires pour boucler les sacs ce soir. En sortant de l'hôtel, nous nous rendons compte qu'Edgar est resté sur le parking pour nous attendre et éviter les bouchons. Nous repartons pour le centre ville et cette fois dans un quartier très branché où il y a beaucoup de restaurants. Maria nous attend devant le Restaurant TapastanC'est un bar à vin spécialisé dans les tapas. Une sommelière nous accompagne tout au long du repas et nous explique pour chaque vin, son origine, son cépage, son implantation et plein de détails jusqu'à la raison du choix du bouchon vissé. Nous dégustons deux vins blancs, deux vins rosés et deux vins rouges. Pour le repas, on nous apporte tout d'abord un plateau de très fines tranches de saucisson au poivre et de chorizo avec des cubes de fromage et des croûtons. Ensuite, nous avons une planche avec deux tapas à l'avocat et tomates, une corolle de crêpe avec du taboulé à la quinoa et une poêle en fonte avec du poulet aux épices et de la purée verte. Pour le dessert, c'est une île flottante très raffinée avec une crème caramélisée accompagnée d'un bon café arménien. Nous portons des toasts à notre voyage qui touche à sa fin et nous offrons les enveloppes pour le pourboire. C'est une excellente soirée.


Nous demandons à Maria s'il est possible de retourner à la boutique que nous avions traversée pour aller au restaurant le premier soir. Edgar nous dépose place de la République et nous y allons à pied. Nous trouvons comment dépenser nos derniers drams puis nous rentrons à l'hôtel où nous prenons la douche et bouclons les bagages. Nous patientons en lisant.

Samedi 5 octobre 2019 - Erevan - Moscou - Paris - Retour vers les Hauts de France

A 0 h 15, c'est l'heure que nous avons fixée pour notre dernier rendez-vous. Edgar et Maria viennent nous chercher pour nous conduire à l'aéroport. Ils nous accompagnent tous deux jusqu'au comptoir d'enregistrement des bagages et nous nous disons adieu devant le contrôle de police. Nous allons directement en salle d'embarquement. Nous décollons à 2 h 45 pour Moscou. Nous avons un sandwich, une pomme et un chocolat avec un jus de tomate. Il est difficile de dormir en trois heures de vol. 
A Moscou, nous avons une escale de 3 heures pour décoller à 7 h 35 pour Paris. Un petit déjeuner est servi : un ramequin avec dinde, fromage, œuf dur, concombre et poivron ; omelette et ratatouille ; yaourt ; croissant (infect) ; chocolat et thé. Vol de 4 heures. Arrivée à Paris à 13 h 35. Récupération des bagages puis de la voiture. Retour dans les Hauts de France par l'autoroute A1.


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