Trek Népal 2017 - 23 octobre - Pike Peak du Khumbu

Lundi 23 octobre 2017 - Japre       Camp de Base du Pike Peak


Aujourd'hui, le petit déjeuner est à 7 h 00 en ayant bouclé les sacs auparavant. Nous allons dans la petite "salle à manger/véranda" où la famille est rentrée de la fête. Le patron nous sert tout d'abord du citron chaud qu'il fait avec de la poudre d'une boîte en fer (ressemblant à une boîte de lait maternisé) et nous avons lu l'étiquette : le produit est fabriqué à Malte !
Les deux enfants viennent nous observer à la porte de la cuisine : des petits "charbonniers" très mignons.


Ensuite, nous avons du pain tibétain, du miel, de la confiture et du thé.  En ce début de matinée, nous profitons d'une très belle luminosité : 

Une casseuse de cailloux
Nous prenons le départ à 7 h 50. C'est une longue montée...
Nous arrêtons à 10 h 30 dans un petit lodge qui sera le seul sur le chemin pour déjeuner. Nous avons fait connaissance de français : une dame d'Auvergne avec son fils, sa fille et son petit fils qui viennent de Savoie. Nous mangeons des noddles dans du bouillon.
Nous continuons notre progression parfois plus ardue et nous avons un peu de difficultés à poursuivre le chemin. Quelques clichés de cette longue journée : 

Bébé yak
Nous revoyons les français rencontrés à la pause déjeuner et ils prennent le chemin pour une compétition et nous doublent dans la dernière montée pour arriver cinq minutes avant nous au camp de base ! Il leur faudrait relire les explications du trek dans le site du routard...
Si vous êtes accro à la vitesse, inséparable de votre Smartphone (ou autre objet du monde de la technologie connectée) ou maniaque de la propreté jusqu'à prendre deux bains par jour, autant le savoir, vous ne faites sans doute pas partie de ceux qui s'éclatent en trek.
Car, quand on trekke, on ne raisonne plus en kilomètres parcourus, mais en heures de marche ou en mètres de dénivelée. C'est un monde de lenteur, dans lequel l'expression " perdre son temps " n'a plus de sens. Rien ne s'y obtient sans effort, ni le paysage de vos rêves, ni le repas du soir. Sans être non plus complètement maso, il faut donc renoncer à la facilité et à l'immédiateté, en sachant que la récompense prend une saveur décuplée ! Le trek est le monde des valeurs retrouvées.
Évidemment, il faut aimer la nature et sa préservation. Plus question de considérer la nature comme son jardin ou son terrain de sport personnel, au contraire : le trekkeur n'est plus qu'un invité qui a intérêt à se faire tout petit. 
Tout le monde peut trekker !
" Moi, faire du trekking ? J'ai pas le niveau ! " Combien de fois avons-nous entendu ça ! Pourtant il n'est pas nécessaire de s'appeler Rambo pour s'aventurer sur les chemins du trek. Il suffit juste de jouir d'une bonne condition physique générale. Ce qui ne signifie pas non plus qu'on doive se lancer du jour au lendemain dans trois semaines de trek sur le GR 20 corse ! Marcher est une chose, marcher pendant plusieurs jours avec une charge sur le dos en est une autre. Le trekking, c'est comme le reste, il faut y aller progressivement.
Mais le physique est presque accessoire. L'essentiel se joue… dans la tête ! Une montagne de muscles ne parviendra pas forcément au bout du chemin, mais celui qui fait preuve d'endurance et de patience y arrivera toujours. La ténacité, la volonté, voilà les vraies armes pour affronter les difficultés du trek.
Il fait très froid au Peaky Base Camp. Nous avons des chambres très petites et communicantes par la charpente, les pièces n'ayant pas de plafond. Il y fait aussi froid qu'à l'extérieur. Je n'arrive pas à me motiver pour ranger mes affaires tant je suis tétanisée par le froid. Je me couvre de plusieurs couches et je finis par sortir mon duvet du sac et de m'y enfouir toute habillée. J'ai une grosse crise de cafard et je n'arrête pas de pleurer.
Gérard m'emmène à la cuisine pour me réchauffer. Il y a beaucoup de monde dans cette petite pièce et c'est très enfumé. Nous n'y restons pas longtemps et peu après l'équipe Yatra Himalaya nous appelle pour boire le thé dans une petite salle en contrebas. Il y fait aussi froid mais nous devons nous organiser pour l'ascension du lendemain.
Pour le dîner, Tej nous a commandé du riz blanc car nous commençons à avoir les intestins un peu surmenés !

La nuit sera très difficile à cause du froid, d'un chien qui ne cesse d'aboyer, de la soirée arrosée et musicale des porteurs, des bruits de respiration, de ronflements et de toux qui nous parviennent des autres chambres.

Japre - Peaky Base Camp : + 800 m

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