Arménie 2019 - Balade arménienne, entre nature et culture - 26 septembre

Jeudi 26 septembre 2019 - Goris - Karahunj - Oughtassar - Eghegnazor

Nous quittons l'hôtel à 9 h 00 après le même petit déjeuner que la veille, avec nos sacs. Nous allons directement au site mégalithique de Karahunj. Le site mégalithique de Karahunj est situé sur le plateau accidenté près de la ville de Sisian. Selon certains archéologues, c’est l'un des plus anciens observatoires du monde. Également connu sous le nom de pierres Zorats, le Karahunj est un immense complexe comprenant des structures mégalithiques gigantesques et uniques comme des tombes et plus de 220 menhirs (de hautes pierres) datant de l’âge du bronze. Ces 223 pierres sont soit debout ou couchées, sur une longueur de 250 mètres, et forment un anneau traversé par une avenue. Il y a plus de 200 tombes en forme de caisse. Beaucoup de pierres contiennent des trous d'un diamètre de 4 à 5 centimètres. Les angles de ces trous ne sont pas identiques. Ils sont particulièrement axés sur l'horizon. Certains archéologues pensent que les pierres et les tombes datent de la même époque, tandis que d'autres supposent que les pierres sont plus anciennes que les tombes.

Les pierres alignées, avec des trous ronds à leurs extrémités et les peintures rupestres sont supposées être la preuve des connaissances astrologiques des peuples autochtones du pays. On estime que cet observatoire a 3500 ans de plus que le Stonehenge britannique et 3000 ans de plus que les pyramides égyptiennes. Il y a plein de mysticisme au niveau de ce site qui serait magnétique et dédié à l'observation des étoiles.

A notre retour, un fourgon 4x4 de l'armée russe nous attend avec le chauffeur Arsène et la guide Katia.

Nous nous y installons avec sacs à dos et pique-nique. Nous roulons et très vite nous sommes sur une piste très "amochée" et pire que ça. Nous roulons pendant presque une heure complètement cahotés. Enfin, nous nous arrêtons à 2700 m d'altitude. Nous descendons du véhicule Gégé, Katia et moi et continuons à pied jusqu'au lac à 3200 m. Arsène et Maria nous suivent avec le van et nous dépassent parfois. C'est un peu difficile avec l'altitude et surtout le vent violent et très froid. Nous sommes près de la montagne d’Oughtassar. Au sommet, à côté d’un lac bleu du même nom, se trouve un champ de grosses pierres plates, avec d’innombrables pétroglyphes énigmatiques vieilles de 4000 à 7000 ans, découverts en 1968. La plupart des inscriptions représentent des chèvres, raison pour laquelle on les appelle "itsagir", littéralement "écriture de chèvre". Les pétroglyphes sont la source unique pour l'étude de la civilisation ancienne. Bien qu'ils aient attiré l'attention de certains chercheurs au début du XXème siècle, ils n’ont pas fait l’objet d’une étude profonde et malheureusement, très peu de ces pierres ont été préservées.

Nous mangeons dans le véhicule et rions beaucoup car Arsène est un véritable bout en train même si nous ne comprenons pas tout ce qu'il dit. Le pique-nique se compose de sandwichs, concombre, tomates, gâteau et bonbons. Maria fait du café et nous offre des "snickers arméniens" (ce sont des noix dans de la gelées de fruits) ainsi que des chocolats emballés avec des fruits et des amandes. Après nous être restaurés, nous partons avec Katia et Maria pour admirer les pétroglyphes.

Nous reprenons le même chemin avec le 4x4 pour rejoindre le carrefour où nous attend Edgar. Il nous faut une heure de descente très secouée pour l'atteindre. Nous retrouvons la Jetta avec plaisir même si c'était une belle journée et une randonnée sympa à 3200 m d'altitude.

Nous roulons encore presque deux heures pour arriver au B&B Old Bridge à Eghegnazor. C'est une très belle maison d'hôtes et nous sommes installés dans une grande chambre qui dispose de deux balcons, d'un grand lit et d'une petite salle de bains bien équipée. Tout est très propre. Après cette journée fatigante, nous n'avons qu'une seule envie : boire une bonne bière bien fraîche. Nous descendons à la salle à manger et demandons à l'employée de maison, pas très aimable, si nous pouvons nous désaltérer. et là, c'est la "catastrophe". Elle semble paniquée et cherche partout ce qui lui reste et elle finit par trouver les deux dernières bières qui ne sont pas très fraîches.

Nous prenons le repas à 19 h 00. Il y a évidemment des crudités et du fromage en entrée. Pour le plat, c'est du boeuf braisé en tranche avec des légumes de pot au feu, des brocolis frits et des pommes de terre sautées. En dessert, ce sont des choux à la crème. Comme les propriétaires sont viticulteurs, nous avons commandé une bouteille de leur vin Old Bridge qui nous est servi dans de grands verres à dégustation. C'est un très bon vin issu d'un cépage endémique  : Aréni