Arménie 2019 - Balade arménienne, entre nature et culture - 29 septembre
Dimanche 29 septembre 2019 - Nerkin Getashen - Sevanavank - Goshavank - Dilijan
L'accueil pour le petit déjeuner est toujours aussi charmant. La propriétaire nous propose omelette et café arménien en plus des traditionnels pain, fromage, yaourt, confiture, gâteau...
Avant de quitter les lieux, nous allons visiter le moulin qui a été entièrement restauré.
Nous prenons ensuite la direction du lac Sevan. Le lac Sevan est le plus grand lac d'Arménie. C'est le deuxième plus grand lac d'altitude (1898 m) du monde (après le Titicaca), véritable mer intérieure de 1 400 km2 (deux fois et demie le lac Léman),il s'étend sur 70 km x 55 km. Il reçoit les eaux de 28 rivières. La profondeur maximum est de 83 m et la profondeur moyenne est de 27 m. Ce lac sert de réservoir naturel en eau.
Nous le longeons jusqu'à la presqu'île de Sevanavank, aussi appelée "île aux oiseaux" où est érigé un prestigieux monastère du même nom. Sevanavank, anciennement Sevvank qui signifiait le monastère noir. C'est aussi le monastère des Saints-Apôtres de Sevan. Il est fondé en 874 par la princesse Mariam Bagratouni et à l'initiative du futur Catholicos Machtots, sur l'emplacement d'un monastère du IVème siècle détruit par les Arabes. Sevanavank a traversé les siècles mais a été partiellement détruit dans les années 1930. Il n'en subsiste que deux églises, Sourp Arakelots (« Saints-Apôtres ») et Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu »), aujourd'hui parties intégrantes du séminaire adjacent, l'Académie théologique Vazkenian. Il faut monter un peu plus de 200 marches pour arriver sur la plateforme où se situe le monastère. Après avoir fait le tour des églises (où on ne peut pas toujours faire de photos), Maria nous propose d'assister à une partie de la messe qui va commencer. Il y a beaucoup de monde et j'y vais seule pendant une dizaine de minutes. C'est très difficile de photographier sans déranger les fidèles.
Puis nous descendons pour rejoindre Maria et Edgar qui nous attendent près de la voiture. Nous poursuivons la route jusque Dilijan avec un petit arrêt pour acheter des citrons car je suis très enrhumée et Maria a décidé de me guérir naturellement. Nous allons directement à la chambre d'hôtes Arménia Guest House pour déposer nos bagages.
Nous rejoignons ensuite Samuel qui sera notre guide pour aujourd'hui et demain. Nous passons d'abord dans la vieille ville où nous pouvons admirer les maisons en pierre qui arborent des terrasses en bois.
Nous empruntons une route forestière qui nous mène au Dilijan Parz qui est un parc avec un plan d'eau, parcours accrobranche, tyrolienne et tables de pique-nique. Nous y déjeunons sur des bancs. Après le café, nous partons avec Samuel pour une randonnée de deux heures et sept kilomètres en forêt principalement afin de rejoindre le Monastère Gochavank. Le monastère fut fondé en 1188. Il s’appela d'abord Nor Guétik (Nouveau Guétik car il avait été construit près d'un monastère détruit par un séîsme et portant le nom de Guétik), mais il sera baptisé par le nom de son fondateur : Gochavank, après sa mort en 1213.Gochavank était l’un des principaux centres religieux et culturels de l’Arménie médiévale aux 12ième -13ième siècles. Le monastère fut fondé par Mekhitar Goch (1130 – 1213), ce grand chercheur, juriste, chroniqueur et fabuliste. Mekhitar Goch, respectueusement connu comme «un homme humble et sage» était l’un des chercheurs les plus érudits de l’époque. Il est l'auteur d'un livre de droit civil (Code des lois arméniennes), d'un livre de Fables ainsi que de plusieurs prières et psaumes, mais aussi d'œuvres théologiques, de chroniques de l’histoire arménienne. Deux fois il fut nommé Vardapète (diacre, docteur en théologie) et avait de l’influence sur les hommes politiques et d’Etat de l’époque. Goche était le confident et le conseiller de nombreux éminents dirigeants arméniens, y compris Zakaré II le Grand. La première bibliothèque juridique est fondée à Gochavank par Mekhitar Goch.
Nous avons retrouvé Maria et Edgar. Nous reprenons la route pour descendre à Dilijan où nous déposons Samuel avant de rentrer à notre gîte. Notre chambre est très grande mais ressemble un peu à une vitrine car la façade donnant sur le jardin est entièrement vitrée. Heureusement, il y a de grands rideaux. La propriétaire m'a donné une coupelle avec du miel et j'y laisse macérer les citrons (achetés ce matin) coupés en rondelles que je sucerai plus tard, sur les conseils de Maria pour guérir de mon rhume.
Pour le dîner, nous regagnons la bâtiment central où nous nous installons dans la salle à manger qui est typique de la bourgeoisie arménienne. Nous commençons notre repas par des crudités, du fromage et des légumes grillés, suivis de pâtes farcies, d'haricots verts avec des œufs et de fruits en dessert.
Avant de me coucher, je prépare de nouvelles rondelles de citron avec du miel pour demain matin.
Commentaires
Enregistrer un commentaire