Arménie 2019 - Balade arménienne, entre nature et culture - 30 septembre

Lundi 30 septembre 2019 - Dilijan - Monastères de Jukhtakvank et de Matosavank - Odzoun

Le petit déjeuner est assez simple (par rapport à ce que nous avons déjà eu). Samuel, le guide local, est venu nous rejoindre pour la randonnée du jour. Nous partons en voiture et Edgar qui nous dépose au bord d'un chemin. Nous suivons une piste qui monte et descend constamment. Nous visitons une petite chapelle et continuons notre chemin jusqu'à un premier monastère (un peu en ruine) au milieu de la forêt de Tavush, et auprès duquel, il y a des cochons en liberté. C'est le monastère de Jukhtakvank qui date du XIème ou XIIème siècle. Nous trouvons une petite chienne affamée et nous lui donnons un peu de nos sandwichs mais elle trouve une poule qui a été déposée en offrande et plus rien d'autre ne l'intéresse. Elle se détourne de nous.

Nous continuons notre chemin à travers bois jusqu'au monastère de Matosavank qui est en ruine également. D'après l'inscription sur la pierre de la façade principale, l'église a été érigée en 1205, au moyen de pierres grossièrement taillées. Elle est éclairée par une seule fenêtre du côté ouest du mur. Sur le sol se trouvent plusieurs pierres tombales. Du côté sud de l'église se trouve une bibliothèque, c'est une petite pièce couvert d'une voûte. Nous pique-niquons auprès du monastère.

Nous retrouvons Edgar, notre chauffeur, un peu plus loin et après avoir déposé Samuel à Dilijan, nous poursuivons la route très défoncée jusque Odzoun pendant plus de deux heures. Avant d'arriver au logement chez l'habitant, nous nous arrêtons à l'église d'Odzoun. L'église et son site architectural datent vraisemblablement des Vème et VIIIème siècles. Elle est toute en longueur et en forme de croix. La nef et le chevet sont parcourus d'une galerie à arcades. Le décor sculpté, qui a été altéré par le temps, est d'une grande sobriété, à l'extérieur comme à l'intérieur, où la coupole reposant sur quatre épais piliers et les hautes voûtes donnent une impression d'élévation. L'une des particularités de ce site est le monument funéraire, composé de deux stèles qui sont enchâssées dans des arcades reposant sur un socle à degré. C'est une double arcade de tuf rose perchée sur un piédestal de plusieurs marches.

Il ne nous reste plus qu'à trouver où se situe notre logement et ce n'est pas chose aisée malgré le GPS et devons faire demi-tour plusieurs fois mais nous finissons par arriver chez Sergey et Azniv. Nous sommes accueillis par Azniv qui est maintenant à la retraite mais qui était professeur de français. Nous lui demandons une bière et une tisane mais elle apporte du gâteau, du miel, de la confiture de framboises, des assiettes et des couverts, la bière et la tisane aussi. C'est très bon et Azniv reste un bon moment avec nous pour discuter. Nous allons prendre notre douche et ensuite nous installons dans le jardin où Sergey prépare le barbecue. Un couple de français vient nous rejoindre. Sergey explique ce qu'il fait en arménien à Maria qui nous fait la traduction. Il a utilisé de la viande de porc qu'il a fait mariner au frais avec du sel, du poivre noir, du paprika et du thym. Il fait d'abord griller la viande sur le barbecue où brûlent des branches d'arbres fruitiers, puis il couvre la cheminée d'un chapeau pour que la fumée imprègne la viande. Il met les morceaux de viande dans une cocotte et laisse la cocotte sur le barbecue pour finir la cuisson.

Nous passons dans l'immense salle à manger pour le repas. Il y a évidemment des crudités et du fromage, puis le porc du barbecue avec des pommes de terre grenailles rôties et du céleri et enfin le gâteau avec du miel et la confiture de framboises d'Azniv. 

Nos lits sont recouverts d'une grosse couette.