Trek 2018 – 27 août – Tour de l'Aubrac

Lundi 27 août - Saint-Chély-d'Aubrac - Laguiole


Pour le petit déjeuner que nous prenons à 7 h 30, la patronne de l'hôtel des voyageurs nous apporte tout à table : café dans une jolie cafetière, jus d'orange dans une carafe, croissants,  pain, beurre et confiture. Nous partons vers 8 h 00 mais faisons une halte à la boulangerie-épicerie pour prendre des sandwichs car l'hôtel ne pouvait pas nous fournir de pique-nique. La boulangère les fait devant nous au jambon de montagne et fromage. C'est un peu cher mais c'est bien garni.

Nous sortons de Saint-Chély par la route et commençons à monter pour retrouver le GR 65 (Chemin de Compostelle) que nous allons monter à contresens des pèlerins, vers Aubrac. Nous ratons la bifurcation et continuons sur la route un bon moment avant de nous rendre compte de notre erreur. Nous faisons demi-tour et descendons jusqu'à l'embranchement du chemin et très vite retrouvons, comme la veille, un chemin en pierre entouré de pierres couvertes de mousse mais cette fois ci, il faut le monter. C'est très fatiguant. nous croisons souvent des pèlerins et même des petites filles entrain de réciter leur prière à haute voix. Nous passons près de vaches qui nous intriguent car elles ne ressemblent pas à ce que nous avons l'habitude de voir en Aubrac. Nous apprendrons plus tard que ce sont des "highland". Puis nous traversons le village de Belvezet. Un peu au-dessus du hameau, nous trouvons les restes d'un donjon bâti sur un rocher basaltique appelé neck (cheminée de lave dégagée par huit millions d'années d'érosion).


Nous continuons la progression sur une plateau avant de trouver le carrefour séparant le GR 65 et le GR de pays. A la bifurcation, une vétérinaire vient d'arriver pour vacciner un troupeau. Le chemin est barré par un tracteur et sa remorque. Nous devons nous frayer un chemin entre les vaches pendant que les agriculteurs se moquent gentiment de nous...

Peu de temps après, nous entrons en forêt et nous n'en sortirons pratiquement pas avant d'arriver à Laguiole. C'est long et monotone. Nous faisons une pause pique-nique. Nous mangeons le sandwich (délicieux) acheté le matin et la compote de pomme du panier de la veille. Nous continuons notre marche mais en forêt, il est très difficile d'évaluer notre position. Nous passons un petit temps près de la Grotte Maquis Roland : Réquisitionnés par  l'occupant pour le travail obligatoire en Allemagne, quelques jeunes du pays se cachent dans la montagne des Enguilhens et y vivent dans une petite grotte. Contactés par la Résistance en 1943, ils vont jouer un rôle essentiel dans l'approvisionnement des différents secteurs de résistance par les parachutages de munitions et de combattants sur cette montagne isolée, difficile d'accès. Le maquis Roland sera actif jusqu'à la capitulation de l'Allemagne nazie


Nous finissons par sortir de la forêt mais jamais nous ne voyons où peut se situer Laguiole, c'est décourageant. Nous approchons près d'une grande antenne et espérons être à l'entrée de la petite ville. Mais ce n'est pas le cas, nous sommes dans une zone d'activité commerciale. Le GR traverse un petit hameau. Alors que je traîne un peu la patte, un chien se met à me suivre en aboyant et en grondant. J'entends son mettre qui l'appelle mais il n'obéit pas et continue à me poursuivre. J'ai très peur et j'appelle mon mari qui est devant. Nous pressons le pas avec nos bâtons de marche en mains près à les utiliser pour nous défendre. Ouf, le chien finit par se désintéresser de nous. 


Nous arrivons enfin à Laguiole. Nous traversons le centre ville pour trouver notre hôtel le La-Ba. Nous l'atteignons à 16 h 35 mais c'est fermé et une petite pancarte nous signale la réouverture à 17 h 30. Nous allons à la terrasse d'un café assez proche et buvons de la bière Aubrac (une blanche et une ambrée). J'en profite pour faire une petite course à la pharmacie. Nous avons envie de déposer nos sacs alors nous repassons devant l'hôtel qui est encore fermé, mais quelques pas plus loin, nous entendons la clé tourner dans la serrure. Nous revenons sur nos pas et effectivement, c'est ouvert. Nous sommes accueillis chaleureusement par le maître des lieux Henri-Luc Dauvergne. La chambre est petite mais la literie et la couette semble au top (surtout par rapport à la veille où le lit grinçait et où nous avions de vieilles couvertures). Rapidement, nous prenons une douche et nous voilà repartis dans Laguiole allégés.


Au La-Ba, le repas est servi à partir de 19 h 30. C'est bistronomique. L'histoire du La-Ba : Un pâtissier Auvergnat qui travaille au Restaurant BRAS, une pâtissière Argentine qui travaille en Uruguay... Plus de 10 000 kilomètres les séparaient ! Ils se sont « trouvés », à l’occasion d’une saison d’hiver effectuée au restaurant gastronomique, « La Bourgogne » de Punta del Este. Après 11 années passées au sein de la Maison BRAS pour Henri-Luc et plusieurs saisons à travers le monde pour Brenda, notamment chez les frères ROCA à Gérone, ils ont choisi Laguiole pour fonder leur famille. Ils souhaitent désormais faire partager leur passion pour la cuisine, les bons vins, la pâtisserie et leurs deux cultures réunies. Brenda vient nous présenter l'ardoise avec les plats du jour. Nous prenons d'abord l'apéro avec du vin Marcillac de l'Aveyron. Des pop corns au curry nous sont servis avec et nous décidons de garder le reste de la bouteille pour le repas.
En entrée, Gégé a choisi le hareng fumé mariné sur lit de pommes de terre. Pour ma part, j'ai pris les aubergines au gratin avec une sauce tomate accompagnées d'une salade verte et lentilles grillées.


Pour le plat, nous avions le choix entre du magret de canard au vinaigre balsamique ou du porc aux épices argentines "Chimichurri" avec une tomate à la provençale et de la semoule de couscous très parfumée et c'est ce que nous avons pris tous les deux.


Pour le dessert, Gégé a pris une tarte à l’abricot et moi des pêches pochées avec de la cardamone et du fromage blanc glacé.


Il ne nous reste plus qu'à monter à l'étage et passer une excellente nuit.

Parcours de la journée :




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