Turquie 2013 - Circuit en Cappadoce - 18 Février

Lundi 18 février 2013 - Avanos - Göreme


Matinée calme car nous n'avons rendez-vous qu'à 9 h 00. Petit déjeuner tranquille.
Nous partons directement pour le musée de plein air de Göreme dans un paysage neigeux.


Eren nous donnent moult explications avant de commencer les visites.

Göreme est le nom d'une vallée. Le bourg a porté différents noms au cours de l'histoire : Korama, Matiana, Maccan et, jusque récemment, Avcilar, nom encore fréquemment usité aujourd'hui. Il a été récemment rebaptisé Göreme, du nom de la vallée, pour des raisons touristiques.
Dans un paysage saisissant modelé par l'érosion, la vallée de Göreme et ses environs abritent des sanctuaires rupestres, témoignages de l'art byzantin de la période post-iconoclaste, ainsi que des habitations, des villages troglodytiques et des villes souterraines, vestiges d'un habitat humain traditionnel dont les débuts remontent au IVème siècle.
À proximité de la petite ville, se trouve le Göreme Milli Parklar, en français « le Musée de plein air de Göreme ». Situé au cœur des pittoresques vallées de Cappadoce, il révèle l'héritage d'une intense activité monastique entre les Vème et XIIème siècles : une cinquantaine de sanctuaires y célèbrent la vie du Christ en fresques délicates, sur fond de lapis-lazuli.


Nous commençons par :
  • La Elmalı Kilise (Église de la Pomme) a été construite vers 1050, elle contient quatre piliers irréguliers qui forment une croix grecque et qui supportent un dôme central. Le nom de l'église semble provenir d'un globe tenu par l'archange Michel dans l'abside, à moins qu'il ne provienne d'un pommier situé à proximité.
Puis :
  • L'Azize Barbara Kilisesi (Église de Sainte-Barbe ou Barbara) date du XIème siècle. Barbe était une martyre égyptienne qui fut emprisonnée par son père qui voulait la protéger de l'influence de la chrétienté. Elle parvint cependant à pratiquer sa foi et son père la soumit à la torture et la tua.
    L'église recèle un dôme croisé et une abside centrale, deux latérales et deux colonnes. Le dôme dépeint le Christ sur un trône avec des dessins géométriques de couleur ocre, peints directement sur la roche. Une autre fresque représente le Mal, tenu en respect par deux croix adjacentes. Des lignes ocre visent à donner l'impression que des pierres de taille ont été utilisées pour la construction.
  • Çarıklı Kilise (Église aux sandales) : Son nom provient des deux empreintes de pas sous la fresque de l'Ascension, à l'entrée de l'église. Cette fresque serait une copie exacte de celle de l'église de l'Ascension de Jérusalem. L'église est creusée dans la roche et comporte quatre voûtes et trois absides. De nombreuses légendes invérifiables prétendent expliquer les empreintes des pas.
  • lKaranlık Kilise (l'église sombre) est un ensemble monastique des XIème–XIIème siècles. Il comporte un dôme, une abside principale, deux petites absides secondaires et quatre colonnes. Il est décoré de scènes du Nouveau Testament : Christ Pantocrator, nativité, adoration des mages, crucifixion, baptême, dernière cène, trahison de Judas, crucifixion. Après la conquête turque, l'église fut utilisée comme pigeonnier jusqu'aux années 1950.
Ensuite, nous allons voir une cuisine et son entrepôt, le réfectoire et tout en haut "l'église sans fresques". Eren nous attend près de :
  • La Yilanlı Kilise (Église du serpent) qui est une église à simple voûte, à la nef longue et basse. Elle tire son nom de la fresque de saint George et saint Théodore terrassant le serpent. On y trouve également la représentation de l'empereur Constantin et de sa mère, sainte Hélène, tenant la Vraie Croix. La légende veut qu'elle découvrit la croix après avoir vu un songe, et qu'une partie de cette croix est toujours enterrée dans les fondations de Sainte-Sophie à Istanbul. D'autres morceaux de la croix se trouveraient au Saint-Sépulcre et à Saint-Pierre de Rome.
Avant de revenir au bus, nous visitons encore :
  • La Tokalı Kilise (Église de la Boucle) qui est la plus grande de Göreme. Construite au début du Xème siècle elle a été remaniée à plusieurs reprises ultérieurement. La nef centrale contient une fresque du IXème siècle de style "provincial". Trois absides révèlent des fresques du XIème siècle de style "métropolitain". Ces fresques représentent les apôtres, des saints et de très nombreuses scènes de la vie de Jésus (963-969 et xie siècle respectivement). L'église se compose de quatre pièces et d'une crypte. Le rouge et le vert dominent dans la partie la plus ancienne; l'indigo et le lapis lazuli dans la partie plus récente. Outre les scènes évangéliques, on y voit des épisodes de la vie de Basile de Césarée.


Après avoir traversé un certain nombre de boutiques, nous reprenons la route, faisons une halte pour photographier des cheminées de fée et nous allons dans la vallée des vignes du Pacha au milieu des demoiselles coiffées.

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Lors d'un arrêt, j'en profite pour boire un jus de grenade fraîchement pressée. Puis encore un petit de bus pour aller au restaurant. Le menu sera composé d'une soupe, puis des mezzés : salade de tomates et concombre, boulettes de lentilles corail, feuilles de vigne, pickles, fromage blanc, salade de pomme de terre, purée épicée et pommes de terre au four. Après avoir partagé tout cela, on nous apporte le kebab au pot de terre accompagné de riz blanc et de riz cuisiné. Une des spécialités culinaires de la Cappadoce est le « Testi kebab » ou « Kebab au pot de terre », répandue en Anatolie centrale, cette façon de cuire les aliments est ancestrale. Les ingrédients, soit de la viande de bœuf ou d’agneau - voir les deux - des tomates, quelques gousses d’ail, des petits poivrons verts, du beurre, sel poivre et épices selon les recettes et goûts divers sont cuits dans un pot en terre cuite, le « testi » en donnant aux aliments un petit goût authentique et spécial.
Cuit à haute température durant plusieurs heures, le kebab est préparé à l’avance et au moment de la commande réchauffé sur feu de bois durant une vingtaine de minutes.
Puis selon un petit cérémonial plus où moins long et folklorique le serveur viendra briser le pot devant vous à l’aide d’une sorte de couteau-sabre prévue à cet effet et vider son contenu dans votre assiette ou parfois dans un petit réchaud type réchaud à fondue déposé sur la table.
D’autres fois, il se contentera de le décalotter et il vous faudra consommer votre kebab à même le pot. Parfois vous aurez droit à un petit « ramdam », le serveur frappera plusieurs fois sur le pot ce qui en est supposé décoller le contenu … mais qui est surtout très cérémonial. En dessert, c'est yaourt aigre avec du miel.

Nous voilà repartis pour le piton rocheux d'UçhisarCe rocher visible à plusieurs kilomètres est le point culminant de la Cappadoce (1300 m). Ce piton volcanique a été creusé d'abris depuis l'époque hittite (1500 av. J.-C.). La montagne n'a cessé ensuite de servir de refuge à d'autres, des premiers chrétiens persécutés par les Romains, des Byzantins menacés par les Turcs. Labyrinthique, la forteresse abrite un ensemble de chapelles, monastères, appartements, réfectoires, entrepôts ou salles communes reliés entre eux par un réseau de galeries qui se déploient sur vingt étages. Quelques habitations troglodytiques y sont encore occupées. Nous y faisons deux arrêts et nous en profitons pour acheter des cacahuètes enrobées.


Puis, nous prenons la direction de la Vallée de l'Amour ou vallée du viagra (c'est le clin d’œil d'Eren). Il y a plus de 10 millions d'années, plusieurs volcans s’en sont donnés à cœur joie en Turquie dans la région de la Cappadoce, recouvrant 20 000 km² de leur lave et formant ainsi un gigantesque champ de tuf volcanique. Avec le temps cette roche tendre s’éroda de mille façons et lorsque par chance elle était protégée par des rochers plus durs, elle donna naissance aux cheminées de fées. Plusieurs vallées s’enchaînent, mais c’est entre la Blanche et la Rouge que vous trouverez la Vallée de l’Amour, un nom poétique qu’elle doit justement à ces sculptures naturelles tendues vers le ciel dans un bel élan… phallique il faut l’avouer ! 


Nous allons ensuite visiter le village abandonné de Çavuşin.


Ensuite, c'est l'inévitable visite chez les marchands de tapis où l'on nous offre raki (Le raki est une eau-de-vie de vin aromatisée à l’anis. Il est consommé le plus souvent allongé d’eau, parfois sec.) et thé turc après le passage dans les ateliers. Nous avons droit à un déploiement de tapis et aux vendeurs assidus.


Retour à l'hôtel vers 18 h 30 et après un passage rapide dans la chambre nous rejoignons à la salle à manger un couple du groupe (Sylvie et Luc) avec qui nous avons sympathisé. Nous prenons le repas au buffet et le faisons suivre d'un café turc au bar de l'hôtel. Le café turc est une boisson à base de café en décoction. La cuisson s'effectue dans une petite casserole de fer blanc ou de cuivre appelée cezve. On verse le café moulu très fin et le sucre dans l'eau froide. On met le mélange sur le feu jusqu'à ce qu'il frémisse. Le café ne doit pas bouillir. Il faut le retirer du feu quand le café mousse. L'opération est répétée un certain nombre de fois. On peut verser enfin quelques gouttes d'eau froide pour faire déposer le marc et on sert aussitôt le café brûlant. Le café ainsi préparé se déguste en aspirant le breuvage afin de ne pas avaler le marc.


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