Dryade à huit pétales

Dryade à huit pétales

De la famille des rosacées, cette plante est un sous-arbrisseau nain et rampant même si elle n'en a pas l'air.

Son nom latin est Dryas octopetala. Cette fleur gracile se caractérise par son nombre de pétales qui doit être de huit mais ce n'est pourtant pas toujours le cas. La meilleure façon de l'identifier est de vérifier ses feuilles au ras du sol qui sont nombreuses et ressemblant à de petites feuilles de chênes. Elles sont alternes et sinuées à la façon de celles du chêne, d'où son nom Dryas en latin scientifique (du grec drus "chêne") et son nom français de dryade (ou chênette).

Dans la mythologie grecque, les dryades sont des nymphes, des divinités de la nature vivant dans les forêts. Eurydice, la femme d’Orphée, était une de ces nymphes. Ces nymphes sont liées aux arbres en général et plus particulièrement aux chênes. Elles sont généralement considérées comme des créatures très timides qui se montrent rarement.

Cette fleur a colonisé nos montagnes depuis des ères car son pollen est abondant dans les sédiments à l'époque de la dernière glaciation. Les analyses de pollens dans les tourbières anciennes ont montré que la dryade à huit pétales était l'une des premières plantes à fleur à recoloniser les éboulis et substrats libérés par les glaciers après la dernière glaciation.

Elle est aussi appelée Thé des Alpes, Thé Suisse, Herbe aux Cerfs. Un guide nous a effectivement confié que ses grands parents récoltaient et séchaient les feuilles pour remplacer le thé et nous y avons goûté. Bon, ce n'est pas une dégustation extraordinaire. Toutefois, c'est une plante médicinale ayant des vertus astringente, digestive et tonique. Une infusion permettrait de guérir les diarrhées et de redonner de l'appétit. En gargarisme, elle guérirait les aphtes.