Voyage découverte en Inde du Sud 2015 - Montagnes et Temples du Tamil Nadu et Lagons du Kérala - 29 octobre

Jeudi 29 octobre 2015 - Alappuzha ou Alleppey - Cochin ou Kochi


Lever matinal puisque les moteurs du bateau fonctionnent dès 6 h 00 pour recharger les batteries. La douche dans la chambre est vraiment rebutante, la toilette se réduira à un simple rafraîchissement au gant de toilette !
Nous nous retrouvons tous à l'avant du bateau qui a repris sa navigation. Puis le déjeuner est servi avec toasts, beurre, confiture, omelette, idli (Gâteaux cuits à la vapeur avec une pâte composée d'un mélange d’urad (lentilles noires) écossées et fermentées, et de riz.), et sambhar (plat végétarien à base de lentilles auxquelles on ajoute des épices et les légumes que l'on souhaite.), ananas et bananes.


Peu après, nous accostons au même endroit que pour l'embarquement la veille et retrouvons Suresh, le chauffeur du minibus, pour reprendre la route vers Cochin (2 h 30 environ) mais nous faisons tout d'abord un arrêt dans un centre de vente de camions indiens d'occasion.


Un autre arrêt sera pour une plage pleine de cocotiers afin de prendre un bain dans la mer d'Oman. Heureusement, j'avais prévu d'enfiler mon maillot de bain dès le matin. Le plus compliqué fût de me rhabiller sur cette plage avec simplement ma serviette en microfibre comme rempart !


A Cochin, nous déposons juste nos bagages dans la chambre pour nous retrouver au restaurant de l'hôtel. Il n'y a encore personne dans la salle à manger car il est 12 h 00 et c'est tôt pour déjeuner en Inde ! Vandana n'est pas très contente, car nous devons patienter un bon moment avant d'être servis. Il nous est servi des papads, du biryani (C'est un plat indien à base de riz (en général, du riz basmati), préparé avec des épices, de la viande, des œufs ou des légumes. Le nom est dérivé du mot persan beryā qui signifie « frit » ou « grillé ». En Inde, les biryanis les plus populaires sont souvent issus des communautés musulmanes. Les épices et les condiments utilisés dans le biryani sont, sans s'y limiter : le ghee (beurre clarifié) ou du simple beurre, le cumin, la noix de muscade, le macis, le poivre, le clou de girofle, la cardamome, la cannelle, la feuille de laurier, la coriandre, la feuille de menthe, le gingembre, l'oignon et l'ail. Les variétés plus élaborées comprennent du safran. Dans le sud de l'Inde, des versions végétariennes y incorporent des pois, des haricots, du chou-fleur, du potiron ou d'autres légumes. Dans le Kerala, le biryani contient souvent des crevettes. La cuisson à la vapeur (dum pukht), dans une marmite scellée, permet aux épices de conserver leur saveur.) Le notre est au poulet, en forme de dôme et avec un œuf dur à l'intérieur. Nous le dégustons avec du yaourt aux oignons et des pickles de citron au piment. Pour le dessert, c'est une glace au caramel.

Nous avons un petit temps libre qui nous permet de prendre une douche et je me fait même un brushing car c'est le premier hôtel doté d'un sèche-cheveux.


A 14 h 00, nous avons rendez-vous dans le hall et nous voilà partis pour le vieux Cochin. Il faut traverser deux grands ponts et une île servant de base militaire pour y arriver. Nous commençons par visiter Le palais de Mattancherry aussi connu sous le nom de "Dutch Palace" (palais des hollandais)Construit par les Portugais, le palais a été offert au raja de Kochi, Vira Kerala Varma, en 1555, en dédommagement pour le pillage et la profanation d'un temple près du palais du raja par un jeune officier portugais impétueux. Les extensions des côtés est et sud du palais et les plafonds en bois du Hall du Couronnement ont été rajoutés par les Hollandais, d'où le nom de l'édifice. Toutefois, les pièces maîtresses du palais sont ses peintures murales ; quarante-cinq scènes du Râmâyana ornent les longs murs de la chambre à coucher. Parmi les nombreuses toiles du palais, l'une est un grand portrait inachevé de Vishnu. On peut également admirer des palanquins et des portraits de tous les maharajas de Kochi. Les photos sont malheureusement strictement interdites et la surveillance pour respecter cette interdiction est extrême.

Nous continuons par La synagogue Paradesi. C'est la synagogue active la plus ancienne du Commonwealth. Construit en 1567, c'est l'une des sept synagogues de la communauté juive de Cochin. Paradesi est un mot utilisé dans plusieurs langues indiennes, et le sens littéral du terme est «étrangers», appliqué à la synagogue parce qu'il a été construit par des juifs sephardiques ou hispanophones, certains issus de familles exilées à Alep , Safed et autres Les localités d'Asie de l'Ouest. On parle aussi de la synagogue juive de Cochin ou de la synagogue de Mattancherry. Ici aussi, les photos sont interdites sauf à l'extérieur... Voilà l'horloge :


Enfin, nous nous dirigeons vers L’église Saint-François qui est un édifice religieux anglican. Construite comme église catholique par les portugais en 1503 l’église est le plus ancien lieu de culte européen en Inde. Elle passe entre les mains des Hollandais en 1663 qui la remettent à la Communion anglicane en 1804. L'événement historique le plus frappant célébré dans cette église fut l'enterrement de Vasco de Gama, en 1526. Pourtant ce ne devait être qu'un lieu de repos provisoire pour cet " intrus armé " car, seize ans plus tard, son fils Pedro da Silva de Gama ramena la dépouille de son père au Portugal. L'église d'origine était une structure de bois construite par les cinq frères qui ont accompagné les Portugais à Kochi en 1503. L'édifice actuel a été élevé par les franciscains, disciples de saint François Xavier qui visita Kochi au XVIe siècle


Ensuite, nous allons découvrir les carrelets ou nacelles chinoises qui sont la grande attraction de Fort Kochi. Nous avons quartier libre et promenons en bord de mer.


A 17 h 30, nous nous rassemblons pour aller à pied au théâtre Khatakali.

Le Maître de Kathakali à son élève :
Où va la Main, va le Regard, 
Où va le Regard, va l’Esprit,
Où va l’Esprit, va l’Âme, 
Où va l’Âme, là est l’émotion.

Le kathakali est une forme de théâtre dansé originaire de l'État du Kerala. Il est une combinaison spectaculaire de drame, de danse, de musique et de rituel. Les personnages, aux maquillages élaborés et aux costumes raffinés reconstituent des épisodes tirés des épopées hindoues, le Mahâbhârata, le Rāmāyana et de la vie de Krishna. Les formes et les couleurs du maquillage sont toutes codées, selon l'interprétation du personnage représenté sur scène (prince vertueux, personnage démoniaque, sexe, hiérarchie et qualité). Le travail de l'acteur de kathakali est très exigeant physiquement et il se maîtrise en employant les méthodes de concentration et d'énergie mises en œuvre dans l'entraînement du Kalarippayatt, l'art martial antique du Kerala. Les expressions du visage, les regards et les positions de mains ou mudras constituent une grande partie du jeu des acteurs. Les maquillages, très complexes, sont réalisés à partir de pâtes de riz par des artistes spécialisés et leur élaboration demande plusieurs heures de travail avant la représentation. Le kathakali n'est joué que par des hommes. Ceux-ci tiennent aussi les éventuels rôles féminins.
Nous assistons à la fin de la séance de maquillage et au spectacle.


A la sortie vers 19 h 30, il pleut et Vandana nous fait attendre à l'abri d'arbres le temps qu'elle trouve des tuktuks pour nous conduire au restaurant. Celui-ci se trouve en terrasse couverte sur le toit d'un immeuble. Il nous est servi de la soupe à la tomate, puis une grande assiette de poisson, calamars, crevettes, légumes et frites, ainsi qu'un grand plat de riz. En dessert, nous avons des goulab jamun (il s'agit de boulettes de pâte réalisées avec du lait en poudre, frites et trempées dans un sirop épais parfumé à la cardamone).

Retour en minibus à l'hôtel.


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