Inde Himalayenne 2016 - Rencontres et randonnées Ladakhies - 14 et 15 octobre

Vendredi 14 et samedi 15 octobre 2016 - Agra - Le Fort Rouge - Delhi - Paris - Retour vers les Hauts de France


Petit déjeuner à 7 h 00 et départ de l'hôtel à 8 h 00 pour aller visiter tout d'abord le Fort Rouge. Le Fort d'Agra est le plus grand fort de l'Inde. Il a été classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1983.
En 1080, il n'était qu'un simple fort fait de briques. Il appartenait alors aux Sikarwar. Sikandar Lodi fut le premier sultan de Delhi à vivre dans le fort. Son fils, Ibrahim Lodi, y construisit quelques palais et une mosquée. Après la première bataille de Panipat en 1526, les Moghols s'emparèrent du fort. Bâbur décida d'y rester et y creusa un Bâoli (puits à degrés). La place forte fut ensuite le théâtre d'une série de batailles où il fut pris successivement par différents souverains afghans et Moghols.
Comprenant que la ville occupait une position stratégique, Akbar décida de faire d'Agra sa capitale en 1558. Le fort étant en ruines, il le fit reconstruire afin d'en faire un palais résidentiel pour son fils Jahângîr. La construction, qui employa près de 4 000 personnes, s'étendit sur huit années pour s'achever en 1573. Le monument, originellement en briques, fut reconstruit avec du grès rouge venant du Rajasthan.
À partir de ce moment-là, le fort ne fut plus seulement une place militaire mais aussi un lieu de résidence.
Le fort recouvre une surface de 38 hectares. Les murs d'enceinte, en grès rouge, sont hauts de 21 mètres et longs de 2,5 km. L’enceinte compte quatre portes, la plus remarquable étant la porte de Delhi qui est considérée comme un chef-d’œuvre de l’époque d’Akbar.
Le site est un précieux témoignage de l’architecture indienne. On y recensa plus de cinq mille monuments, bien que certains aient été détruits par Shâh Jahân (qui a fait construire le Taj Mahal), d'une part, et par les Britanniques entre 1803 et 1862, d'autre part. Seulement une trentaine de constructions mogholes subsistent.


Puis Cap sur Delhi. Cette fois-ci, nous empruntons une autoroute privée et à péage aussi, aménagée à l'européenne avec des aires de repos. Vers 11 h 15, petite pause "technique" sur une de ces aires et comme il y a plusieurs restaurants, Arjun propose d'y faire la pause déjeuner. Nous allons dans un "Subway". Il est difficile de faire un choix dans ce menu typiquement indien, donc végétarien et sans alcool. Nous finissons par choisir un cheese burger et un friand végétariens. C'est mangeable mais terriblement épicé. Gérard boit un coca et moi une eau de coco (en bouteille).
Nous continuons sur l'autoroute jusque Delhi où nous allons directement à la mosquée Jama Masjid dite aussi grande mosquée de Shahjahânabâd ou grande mosquée de Delhi, est la plus grande de l'Inde, elle peut accueillir 25 000 personnes. Construite entre 1644 et 1656 sous le règne de l'empereur moghol Shâh Jahân, elle est revêtue de grès rouge. Utilisant le plan moghol elle se compose d'une grande cour pavée et surhaussée sur laquelle donnent trois hautes portes, une sur chaque côté. Le haram (salle de prières) s'ouvre par une façade avec un pishtak (portail) entouré de colonnettes grêles et surmonté de chatris (petit kiosque ouvert surmonté d'une coupole). Il est entouré de deux minarets élancés également surmontés de chatris, et couvert par trois dômes bulbeux à hauts tambours. À l'intérieur, alors que le minbar (sorte d'escabeau servant de chaire) est plutôt petit, le mihrab (niche qui indique la direction de La Mecque) prend une dimension immense. Comme c'est vendredi et que les prières ont eu lieu le matin, les fidèles sont entrain de retirer les tapis. Nous devons marcher sur des bandes de tapis pour aller d'un endroit à un autre, tant le sol est brûlant. Les photos sont strictement interdites !

Ensuite, Arjun réserve deux rickshaws afin de sillonner le vieux Delhi. C'est la période de préparation de Divali qui est une fête majeure dans le monde indien. Date 2016 : 30 octobre. « Divali » est la forme contractée de « Dipavali », tiré du sanskrit « rangée de lampes ». Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Rama à Ayodhya. Ses habitants avaient alors éclairé les rues où passait le roi avec des lampes dip (lampes à huile).
Cette fête est très populaire en Inde : c'est celle des lumières, à l'occasion de laquelle on s'offre des cadeaux et tire des feux d'artifice. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (« Bari Divali », « la grande Divali »), est consacré à la déesse Lakshmi, les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions. Ce troisième jour est aussi le dernier de l'année du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l'Inde. Le lendemain, début de la nouvelle année hindoue, est connu sous le nom d’Annakut dans le nord de l'Inde. Donc les indiens font beaucoup d'achats et nous sommes vite pris dans un énorme embouteillage de vélos. Tout se vend, tout se transporte, tout se mange dans la rue...


Au bout d'un moment, nous sommes obligés de faire demi-tour (notre véhicule est motorisé électriquement par le moyeu et au lieu du guidon et de la roue avant de vélo, ce sont deux d'une moto).


Nous avons encore un long trajet à faire en voiture avant d'arriver à l'hôtel qui est principalement occupé par des japonnais. Notre chambre est un mini-appart avec kitchenette, salon-télévision, bureau, chambre et salle de bains avec sèche cheveux.
Je pars seule à pied jusqu'à l'épicerie la plus proche pour acheter des papadums et je suis très fière d'avoir réussi à me faire comprendre...
Pour le repas, je revêts ma tenue indienne "Salwar-kameez" et dans le hall, nous avons plaisir à faire des photos car Arjun, qui est népalais, et moi même, sommes habillés en indiens.


Nous mangeons au restaurant de l'hôtel qui est japonnais lui aussi. Nous avons encore une fois des difficultés à choisir ! 
  • Gérard prend une salade de porc, concombre, tomate avec des brochettes de porc
  • Arjun choisit une soupe miso, un curry et du riz
  • J'opte pour une soupe miso et un rāmen avec tenpura de fruits de mer
Nous terminons par un café organic (bio) et un ginger lemon. Nous remettons à Arjun l'enveloppe avec son pourboire.

Après une bonne nuit, le samedi matin, nous descendons prendre notre petit déjeuner à 7 h 00 avec les sacs. A 7 h 30, nous prenons le chemin de l'aéroport dans le taxi de Dinesh et nous lui remettons son pourboire et échangeons nos coordonnées. A l'aéroport, Arjun se précipite pour trouver un chariot à bagages. Nous faisons nos adieux et allons enregistrer nos bagages. Décollage pour Doha à 10 h 00. Trois heures de transit à Doha. Arrivée à Paris à 20 h 45. Récupération des bagages, puis de la voiture et retour vers les Hauts de France où nous arrivons deux heures plus tard, juste pour nous coucher et savourer notre lit !


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