Trek 2013 – 14 septembre – Le Chemin de Stevenson

Samedi 14 septembre - Le Puy en Velay - Le Monastier sur Gazeille

Nous nous levons à 6 h 30, histoire de profiter de la salle de bains et de préparer les sacs calmement car il faut les descendre pour 8 h 00 dans le hall de l'hôtel pour le passage de Malle Postale (qui les déposera à notre prochain hébergement, et il en sera ainsi tous les jours). Nous prenons un copieux petit déjeuner, retirons notre pique-nique en réglant notre note et nous voilà partis avec nos sacs à dos. Les trois premiers jours nous feront parcourir le Velay.

Il est 8 h 15. Après avoir contourné le centre ville par les boulevards extérieurs, nous nous engageons sur le GR, d'abord en ville sur le goudron, puis alternance de pistes, sentiers, routes goudronnées toute la journée.

Nous nous arrêtons un peu avant midi dans un four à pain pour le pique-nique. Les sandwichs de l'hôtel ne sont pas fameux (morceaux de baguette industrielle, mal coupés, sans beurre et avec du jambon roulé à l'intérieur ou morceaux de de cantal). Nous mangeons celui au jambon mais l'autre, nous ne prenons que le fromage. Nous ne touchons ni au kit kat, ni à l'orange.

Nous continuons  notre chemin et arrivons au Monastier sur Gazeille vers 14 h 30 après avoir parcouru 19,3 km. Le village est tout en longueur et désertique. Nous avons des difficultés à trouver l'hôtel le Provence. Etant donné qu'il est samedi soir, l'hôtel est fermé mais nous avons pu avoir une réservation quand même. Notre clé est à notre disposition, les sacs sont dans le hall et une table a été installée près de la réception pour notre dîner. Après avoir pris un peu de repos et changé de chaussures, nous allons visiter le village et faire des courses à la supérette (un 8 à 8) pour le pique-nique du lendemain midi. Nous faisons des photos des habitations, du château et découvrons avec ravissement l'Eglise Abbatiale.

Situé à 950 m d'altitude, c'est un village balcon étendu sur plus de 2 km. Il domine la vallée de la Gazeille, affluent de la Loire.

Construit autour d'une abbaye bénédictine fondée au VIIème siècle, le Monastier s'est développé parallèlement à la montée en puissance de cette abbaye qui connut son apogée au XIIème siècle. Il subit les assauts des « grandes compagnies » pendant la guerre de Cent Ans puis les aléas des guerres de religions. Placé sur une voie de circulation importante entre le sud-est et le nord-ouest, le commerce y était florissant, ainsi que la fabrication de dentelle au fuseau très florissante au xviie siècle. C'est aussi au XVIIème siècle que fut créée l'institution des « Béates » qui permit au Monastier d'avoir une proportion importante de personnes sachant lire et écrire.

Aujourd'hui, l'église abbatiale reste un des plus beaux exemples de l'art roman en Auvergne par sa façade polychrome et sa frise sommitale unique. Son orgue de 1518 commandé par Gaspard de Tournon et restauré en 1985 est l'un des plus vieux d'Europe.

L'église abbatiale étant réservée aux moines et Les paroissiens n'y ayant accès que lors de manifestations particulières, Il y a eu, dès le IXème siècle une église réservée au culte des habitants et dédiée à saint Jean-Baptiste.

Le Monastier étant une ville fortifiée, un donjon a dû exister très tôt. Après l'occupation du Monastier par les Anglais au XIVème siècle, un premier château abbatial fut construit puis incendié pendant les guerres de religion. Le château actuel fut reconstruit au XVIème siècle et servit de demeure pendant 130 ans à la puissante famille des Sennecterre (Saint Nectaire) qui fournit plusieurs abbés.

Nous sommes assez fatigués et nous rentrons à l'hôtel où nous prenons la douche et préparons nos sacs pour le lendemain. A 19 h 00, nous descendons à la réception où le propriétaire des lieux nous apporte un repas froid : jambon cru en entrée, blanc de poulet rôti et macédoine de légumes pour le plat, fromage et crème à la vanille en dessert - Vin rouge et carafe d'eau. A 20 h 00, nous sommes de retour dans notre chambre, il y a la télévision mais nous ne faisons pas long feu à cause de la fatigue.