Voyage découverte en Ouzbékistan 2011 - 27 octobre - Boukhara - Nurota

27 octobre 2011 - Boukhara - Nurota (Nourata)


Le rendez-vous pour le petit déjeuner est fixé à 7 h 30 avec les sacs sortis devant la porte de la chambre. Je prends ma douche et me lave les cheveux et malgré tout, je suis prête à l'heure. Au petit déjeuner, nous avons thé, café, pain, beurre, fromage fumé, saucisson, biscuits, œuf au plat, fruits et jus de fruits.

A 8 h 00, nous prenons le départ en minibus pour environ 180 kms. Nous faisons un premier arrêt chez un potier de renommée internationale à Gijduvan, dont la sœur est brodeuse. C'est celle-ci qui nous donne des explications sur le travail de la famille depuis cinq générations. Nous voyons le tour, le moulin à pigment pour la céramique, le four et bien sûr la boutique où nous n'achetons rien.


Nous sommes sur la route de la soie (qui aujourd'hui a plus l'allure d'un autoroute) et le deuxième arrêt s'effectue près d'une citerne d'eau et d'un caravansérail du XIème siècle (pour aller de l'un à l'autre, nous devons traverser l'autoroute !). Le caravansérail de Rabati Malik (ou Rabat i Malik, littéralement « le caravansérail du prince ») est une ruine de caravansérail. Construit par ordre du fils de Tamgachkhan Ibragim (chef de Samarcande de 1068 à 1080, dynastie des Qarakhanides), Karakhanid Shams-al-Mulk Nasrau, il a été bâti entre 1078 et 1079. Des travaux archéologiques ont permis de représenter le plan original du caravansérail. Il était entouré par des murs allant de 54 à 56 m de haut. Sur chaque coin du carré d'enceinte se trouvait une tour. Au total, le caravansérail occupait un total de 8 277 m². En 1220, Boukhara a été ravagé par les conquêtes mongoles. Seul le portail du caravansérail subsiste aujourd'hui.
En face du caravansérail se trouve un réservoir d'eau souterrain appelé Sardoba Rabati Malik. 


Nous faisons un troisième arrêt dans la Réserve de Nurota pour admirer des peintures rupestres.


Nous arrivons vers 12 h 30 chez les habitants qui vont nous héberger à Nurota. Dès notre arrivée, nous passons à la salle à manger sans manquer d'enlever nos chaussures. C'est une table basse et nous nous asseyons par terre sur des tapis et coussins. Notre hôte ressemble à Aznavour. Nous grignotons des cacahuètes et des noyaux d'abricots. Puis il y a de la salade de légumes grillés, du fromage blanc et de la salade verte. Nous composons nous mêmes notre assiette avec en plus des petits concombres, des tomates et des herbes fraîches hachées. Après, notre hôtesse nous apporte du riz pilaf avec du bœuf bouilli. Et en dessert, ce sont des fruits frais : pastèque, raisin et pomme. A la fin du repas, nous nous unissons à la famille pour la prière musulmane.

Après la découverte de notre unique chambre sans lits, simplement quatre petits matelas posés au sol, nous partons à pied visiter la ville. Nourata est connue pour sa source d'eau, considérée comme une eau sacrée par les musulmans, et pour les ruines d'une forteresse construite par l'armée d'Alexandre le Grand.
La source sacrée Tchachma est encore aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour les musulmans. L’endroit tire sa renommée de la source qui serait apparue à un endroit où Ali, le gendre du prophète Mahomet, aurait frappé le sol avec un bâton. Le complexe comprend la source, un puits, une mosquée du XVIème siècle, dite Panjvakhta (cinq prières), construite sous le règne d’Abdullah Khan II, une mosquée dite Tchil Ustun (quarante colonnes), du XIVème siècle, construite au niveau de la source. Le dôme, de 16 mètres de diamètre, est un des plus grands d’Asie centrale. Des poissons, considérés comme sacrés, nagent dans les différents canaux où se propage l’eau émanant de la source.


Nous commençons par la mosquée au quarante colonnes qui est ouverte car on y prépare l'Aïd El Adha (fin du Ramadan) pour les prochains jours. Gérard et Jean-Loup sont sollicités pour aider à installer les nouveaux tapis qui font toute la longueur de la mosquée.


Nous continuons par la source sacrée où le nombre de poissons, des truites principalement, est impressionnant.


Nous visitons le musée sur la culture locale et montons les marches pour aller voir les remparts érigés par Alexandre le Grand. Il se met, hélas, à pleuvoir et nous enfilons nos vestes gore-tex pour retourner chez nos hôtes.


Nous restons à quatre dans la chambre à dire des bêtises et à attraper des fous rires (je n'arrive plus à me concentrer pour rédiger mon compte-rendu), puis nous prenons l'apéritif et notre hôte vient nous chercher pour le dîner. Nous finissons notre verre cul sec.


Fruits secs et crudités nous attendent comme d'habitude. Nous offrons tout de suite des cadeaux à nos hôtes et ils sont ravis.

Kador, le chauffeur et Kahramon, le guide
Jean-Loup fait son pacha !

Après avoir dégusté nos salades, nous avons droit à des raviolis maison et en dessert, des fruits frais comme ce midi. Nous parlons un peu avec nos hôtes et Kahramon qui fait l'interprète. Puis nous regagnons notre chambre, sans oublier de passer par les toilettes qui se trouvent en bas du jardin.

La nuit sera difficile...


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