Voyage découverte en Ouzbékistan 2011 - 30 octobre - Samarkand - Shahrisabz

30 octobre 2011 - Samarkand (Samarcande) - Shahrisabz (Chakhrisabz)

Petit déjeuner matinal à 7 h 30. Il est toujours bien servi avec du pain grillé, des œufs au plat, du pain de Samarcande, des gâteaux, des biscuits, des fruits frais et secs, du chocolat, de jus de poire, du fromage, du saucisson...

Nous partons en minibus pour 150 kms à Shahrisabz, ville natale de Timour. (Anciennement connue sous le nom de Kash, Shahrisabz compte parmi les villes les plus anciennes de l'Asie centrale. Elle a été fondée il y a plus de 2 700 ans. Alexandre le Grand passait certains hivers à Kash ; il y rencontra son épouse Roxanne en 328-327 av. J.-C. En 710, la ville a été conquise par les Arabes. Shahrisab, la ville verte, est le nom que Timur donna à l'ancienne Kash où il était né le 9 avril 1336. Durant les premières années de la dynastie timouride, la ville était un lieu apprécié de Timur. Cependant, au cours de la période timouride, le centre d'activité se déplaça à Samarcande. Selon la légende, le Khan de Boukhara Abdullah Khan II aurait détruit la ville dans un accès de colère à la suite de la mort de son cheval, pour cause d'épuisement, à l'approche de la ville. La ville a lutté pour son autonomie lors de la domination de Boukhara. Les Russes ont aidé l'émir de Boukhara à conquérir la ville en 1870.) Kador nous dépose à l'entrée du parc Ak Saray où il y a une immense statue de "l'enfant du pays" mais aussi beaucoup de mariés qui viennent lui rendre hommage en processions et avec des musiciens.

Des voitures à pédales décorées d'énormes peluches sont à la disposition des enfants (peut être en location, je ne me suis pas renseignée).

Au bout du parc, se trouve le Palais Blanc de Tamerlan. (Ak Saray (ou Aq Saray, littéralement le palais blanc) est maintenant un site archéologique. Le palais a été réalisé au début de la période timuride, entre 1380 et 1396 et 1404, sous le règne de Timur. Le palais est aujourd'hui en ruines. Il reste un immense portail, initialement haut de 71 mètres, flanqué de deux tours cylindriques reposant sur des bases octogonales. La voute aujourd'hui effondrée, était la plus grande d'Asie centrale. Le portail était recouvert de décorations en carreaux de céramiques, certaines reproduisant les noms d'allah et de Mohamed en écriture koufique. Les dimensions impressionnantes du palais sont caractéristiques de l'aspect politique de l'architecture timouride de l'époque : une inscription sur le portail, « Si tu doutes de notre pouvoir, regarde nos bâtiments », était destinée à impressionner le visiteur étranger. Le palais a été détruit au xvie siècle par l'émir de Boukhara Abdullah Khan II.)

Puis nous allons voir la crypte où devait reposer le corps de Timour mais qui n'a pas été utilisée. (Elle a été découverte par des archéologues soviétiques en 1943. La salle est constituée d'un sarcophage de marbre sur lequel les inscriptions révèlent l'utilisation prévue du tombeau pour Tamerlan (Timour en langues turques). Le sarcophage est recouvert d'une plaque tombale en marbre de 11 cm d'épaisseur, avec cinq anneaux fixés aux coins et au milieu. La pièce est simple, à l'exception de citations coraniques sur les arcs : La suprématie appartient à Allah seul. Il est éternel et Tout bien est entre les mains d'Allah, il est tout puissant.)

Puis nous allons voir la Mosquée Kok Gumbaz (elle a été construite en 1437 par Ulugh Beg pour rendre hommage à son père Shah Rukh. Son nom signifie Dôme bleu, en référence au dôme immense, recouvert de carreaux de céramique bleue, qui coiffe le bâtiment. Le tambour de la coupole porte l'inscription en carreaux émaillés blancs : « La souveraineté appartient à Allah, la richesse appartient à Allah »). C'est l'heure de la prière et nous restons dans la cour où il y a des platanes du XIVème siècle.
Nous voyons aussi Dorus Saodat (maison de la puissance et de la volonté), le siège de la souveraineté, qui est aujourd'hui partiellement détruit. On estime que le bâtiment principal était de dimensions 70 x 90 m. Le portail était flanqué de deux piliers. Le pilier gauche abrite le mausolée de Djahangir (fils aîné, et fils préféré, de Tamerlan, décédé à 22 ans à la suite d'une chute de cheval) mort en 1376, tandis que le piler droit, qui a été détruit, aurait abrité le tombeau d'Omar Cheikh, le deuxième fils de Timur, mort en 1391.

Nous rejoignons le chauffeur Kador et son minibus et il nous emmène chez une dame très gentille pour le repas. C'est un genre de table d'hôte locale. Elle nous installe dans une grande salle à manger un peu kitch. Nous avons des fruits secs et des salades pour commencer, dont une à base d'aubergines confites qui est délicieuse. Après, c'est un potée de mouton avec des pommes de terre bien relevée mais très grasse. Nous mangeons quelques noix en dessert et une grenade. Je lui offre quelques petits bijoux avant notre départ. Notre hôtesse nous accompagne à la porte et nous fait signe au revoir.

Nous voilà repartis pour 150 kms et Kahramon nous annonce que ce soir, nous mangerons à son domicile avec sa femme et ses enfants.

En cours de route, nous demandons si nous pouvons nous arrêter près d'un berger et d'une charrette avec un âne pour prendre des photos, mais Kahramon ne semble pas très décidé... A notre premier arrêt, le berger n'a que cinq moutons et ne veut pas être pris en photos. Nous passons dans plein de villages très typiques avec des maisons en briques crues mais pas moyen de faire des photos. A un moment, je veux faire une photo d'une charrette avec un âne en roulant mais je râte et je n'ai que le champ en photo. Nous attrapons le fou rire, alors après Kador roule doucement, j'ouvre la fenêtre et j'arrive à prendre une photo d'un cavalier sur son âne.
Pour les moutons, nous faisons un autre arrêt mais ils sont très loin.

Il y a un autre arrêt car Kahramon veut acheter du raisin. Nous sommes de retour à l'hôtel vers 17 h 00. Nous préparons les cadeaux pour l'épouse et les enfants de Kahramon. Nous prenons l'apéritif dans la chambre d'Isabelle et Jean-Loup et en profitons pour nous mettre d'accord pour les pourboires. Nous convenons de mettre 50 € par personnes. 50 € seront pour le chauffeur et 150 € pour le guide. Nous avons droit à une coupure d'électricité.

Kahramon arrive vers 18 h 30 et nous emmène dans sa Lada. A notre arrivée à sa maison, sa femme nous accueille gentiment ainsi que ses enfants. Zarina nous joue un morceau de piano (elle a 7 ans), tandis que Charof (3 ans) joue à la balançoire. Nous offrons des cadeaux, d'abord aux enfants (des cartes Disney et DreamWorks, des jeux d'adresse dans un cube en plastique, une petite poupée, des figurines en plastiques) ensuite à la femme de Kahramon (des écharpes, une blouse à volants, des bijoux, une boîte en tulle avec des fleurs, des stylos).

Celle-ci a préparé une belle table basse bien garnie de boissons (jus de fruits, bière, coca, vin, vodka), de fruits secs et de salades (une à base d'aubergines très relevée et du chou fleur en beignets). Il y a aussi du pain de Samarkand :

Elle nous a également préparé des frites et des mini-steaks hachés. En dessert, c'est un gâteau très lourd avec un hachis de pistaches et amandes. Nous faisons voir des photos de nos enfants et un livre sur la ville de Lille. Nous discutons beaucoup et échangeons sur nos cultures différentes.

Puis Kahramon nous raccompagne à l'hôtel où il n'y a toujours pas d'électricité. Heureusement que nous avons nos lampes frontales. Pendant la nuit, je suis réveillée par la lumière qui s'est rallumée.