Trek Népal 2014 - 17 octobre - La Vallée de la Tsum

Vendredi 17 octobre 2014 - Katmandou काठमाडौं - Visite des Temples Jal Vinayaka, Shesh Narayan et Dakshinkali et de la ville de Kirtipur


Nous nous levons assez tôt. Je profite d'être encore sur Katmandou dans un bel hôtel pour faire un brushing et me maquiller car il n'en sera plus question pendant le trek.

Nous prenons notre petit déjeuner au buffet de l'hôtel. Vers 9 h 00, nous allons à la rencontre de Bikram dans la hall pour préparer nos permis de trek. Il nous présente le guide qui va nous accompagner toute la journée pour visiter des temples peu connus des touristes dans la vallée de Katmandou. Il se prénomme Sanil. C'est un excellent guide avec lequel nous avons passé une excellente journée.

Nous partons en 4X4 pour le premier temple à Chobhar. Il s'agit du temple de Jal Vinayaka ou Jal Binayak. C'est un temple hindou et c'est le plus important sanctuaire de Ganesh de la région de Katmandou. il a été construit en 1602. Les sculptures sur les poutres soutenant le toit à trois niveau représentent huit formes de Ganesh et les huit Ashta Matrikas (Mères Déesses) avec lesquels Ganesh apparaît souvent. Le temple est situé sur une colline et on y jouit de vues panoramiques, en particulier sur les gorges de la rivière Bagmati avec de nombreux oiseaux.


Nous continuons notre périple pour rejoindre le Temple Shesh Narayan qui est un ancien temple hindou, près de l'ancienne ville de Pharping, à environ 20 kilomètres au sud-ouest de Katmandou. Ce temple est dédié à Vishnu. Il a été construit au temps de la dynastie Licchavi, par le roi Hari Dutta Varma au IIIème siècle après JC. Juste derrière le temple, il y a dans la grotte où se trouvent des stalactites qui ressemblent à un pis de vache duquel l'eau coule goutte à goutte toute l'année. Les anciens pensait que c'était le lait de Kamadhenu, qui est une divinité bovine décrite dans l'hindouisme comme étant la mère de toutes les vaches. Autour du temple il y a cinq petits étangs remplis de poissons. Le plus grand ressemblant à une piscine bleu clair avec l'eau la plus claire de la vallée est appelé Basuki Kunda. Le fond de l'étang se compose de poteaux de bois. Selon la légende, le prêtre qui s'occupait de ce temple devint trop fragile pour aller chercher de l'eau à la rivière Bagmati pour effectuer les rituels quotidiens. Un couple de serpents vint à son secours et s'étendirent à travers l'eau pour former un pont. Chaque année, lors d'un festival, les habitants jettent des poteaux dans l'étang en hommage à ce couple de serpents, mais seuls les bois entrelacés à la base (symbolisant l'union du mari et de la femme) sont utilisés pour la cérémonie. L'eau de l'étang Basuki s'écoule dans les quatre autres kundas ou étangs nommés Gosaink, Bhairav, Surya et Saraswoti.


Nous enchaînons les visites pour nous rendre au temple de Dakshinkali à Pharping, qui est l'un des temples les plus célèbres au Népal. Nous avons du monter beaucoup de marches pou arriver à ce temple, dédié à Kâlî. Cette dernière est la déesse mère destructrice et créatrice de l’hindouisme, souvent représentée avec une peau très sombre, nue, portant un collier composé de têtes humaines, ses trois yeux représentent le passé, le présent, le futur. Il est dit que celui qui l’honore en sacrifiant un animal n’a plus peur de la destruction. Ainsi, des centaines de dévots font la queue avec une poule, une chèvre ou pour les plus pauvres une noix de coco, que des bourreaux décapitent à la chaîne dans une marre de sang. Une cérémonie se préparait et nous avons pu observer les prêtres qui habillaient et paraient la déesse, tandis que les pèlerins attendaient avec leurs offrandes. Nous avons également vu une femme qui est arrivée en transe au son de la cloche.


Nous allons ensuite visiter un monastère où nous montons encore pas mal de marches où de jeunes népalais essayent de me vendre des drapeaux à prières pour 800 roupies (~ 8 €). Je finis par les acheter pour 300 Rps et nous les accrochons dans les arbres en montant au monastère. Tout en haut, se trouve la grotte d'Asura. C'est une grotte sacrée à Guru Rinpoche, sur le côté supérieur gauche de la porte d'entrée est gravée l'empreinte d'une main dans la roche. Ici, encore les pèlerins faisaient la queue pour déposer leurs offrandes dans la grotte et je me suis jointe à eux.


Nous descendons dans le village de Pharping pour rejoindre le taxi qui nous conduit au restaurant où Sanil a déjà téléphoné pour commander notre repas. Il est déjà 14 h 00. Nous mangeons en terrasse au Lakeside Garden Restaurant, un Dal Bhat délicieux et très parfumé. Nous sommes près d'un hôtel Resort avec piscine et d'une immense statue de Guru Rinpoche en rénovation.


Nous partons ensuite en direction de Kirtipur que nous avions déjà visité en 2012. Dans cette ville paisible, il semble que le temps se soit arrêté il y a plusieurs siècles. Nous sommes retournés voir le Temple Bagh Bhairad, ce dieu à l'allure féroce qui a la réputation de faire fuir les démons et d'éloigner le mal. Ce temple est aussi le lieu où se rassemblent les sages du village. A l'arrière du temple la vue sur la vallée de Katmandou est spectaculaire. Nous avons également photographié la statue de Sankar Dhar Sakhwa qui était renommée pour aider les gens en les libérant de leurs dettes. Des enfants se baignaient dans le bassin royal sur la place centrale.


Nous sommes de retour à l'hôtel à 17 h 55. Je suis contente parce que Dorje doit venir à 18 h 00. 

Dorje, c'est un jeune homme népalais qui m'a demandé en ami sur Facebook en août 2012 parce qu'il travaille pour Yatra Himalaya. Il m'a précisé qu'il voulait parfaire son français et que ça lui ferait plaisir de discuter régulièrement avec moi. Nous n'avons pas pu nous rencontrer lors de mon précédent trek au Népal et cette fois, nous ne voulons pas nous rater. C'est un garçon très respectueux, très bien élevé et qui fait des progrès en français de jour en jour. Lors de nos discussions, je lui fait remarquer lorsqu'il y a une faute et il retient bien mes remarques. C'est toujours un réel plaisir de converser via les réseaux sociaux depuis deux ans. (Lorsque j'écris cet article, ça fait même bientôt cinq ans).

Seulement à 18 h 30, Dorje n'est toujours pas là et nous voulons aller manger à Bodnath pas trop tardivement. J'avertis donc la réception que je dois avoir sa visite et qu'il faut lui indiquer que nous sommes au stupa.
Nous faisons deux fois le tour du stupa pour choisir un restaurant et notre choix se porte sur "La Casita" car il y a des pots de fleurs tout le long des fenêtres et ça nous inspire. C'est un restaurant tenu par des espagnols mais avec du personnel népalais. Il n'y a pas beaucoup de places mais nous trouvons une table de deux. La carte est très fournie et présentée dans un album photo. Gérard commande du vin au verre et je choisis un jus frais carotte, pomme, gingembre (il a été fait devant mes yeux). En plat, nous avons pris une salade poulet et bacon et une autre mixte avec œufs et olives et nous nous les sommes partagées. C'est très copieux. Ce petit resto est très sympa, avec de la belle vaisselle, des plats bien servis et bien présentés et un service, on ne peut plus souriant.

De retour à l'hôtel, je vais tout de suite interroger la réception au sujet du passage de Dorje et on me répond qu'il n'est pas venu. Nous rentrons donc dans notre chambre et pendant que Gérard prend sa douche, le téléphone sonne à deux reprises. Lorsque je décroche, il continue à sonner ! Je descends donc en pantoufles dans le hall de l'hôtel (Je manque de tomber sur le carrelage et sur le parquet) et je me dirige vers la réception où je retrouve Dorje qui est en train de m'écrire un mot avant de partir. Il est avec un de ses amis et je les invite à monter dans notre chambre, ce qui semble déranger le personnel du Hyatt. En fait, ils ont attendu plus de deux heures à la réception.
Dès son entrée dans la chambre, Dorje nous offre la khata (écharpe de bienvenue) et il m'offre un petit Bouddha. A mon tour, je lui remets les présents que je lui ai apporté : Un tee-shirt Lille University et aussi un réveil dans ce style : 


et aussi un peigne l'Oréal ainsi que des bijoux pour sa maman.
Nous parlons un peu, nous prenons des photos, nous sommes heureux de nous être enfin rencontrés. Il parle aussi bien qu'il écrit. Nous passons vraiment un bon moment de franche amitié. Malheureusement, il est tard et ils doivent repartir même s'ils n'en ont pas trop envie.


Je les raccompagne à la réception. Puis je remonte dans la chambre pour préparer mon sac, prendre ma douche et aller me coucher...

Quelle journée riche en émerveillements et émotions !


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